Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mode : La marinière est toujours tendance !

La marinière est devenue au fil des décennies un incontournable du vestiaire masculin. Pourtant, l'origine et l'histoire de ce basique de notre armoire restent opaques.

 

La marinière est un classique unisexe d'origine 100% masculine. Banale, bon marché et facile à vivre, la marinière est une fringue discrète qui possède pourtant une histoire passionnante et presque aussi tumultueuse que celle de l'Armée dont elle est issue. meltyStyle lève le voile sur les origines de ce vêtement plus français tu meurs, et que les créateurs les plus extravagants réinventent encore à chaque saison. Nouveau fer de lance du made in France, la marinière porte sur son col échancré, les valeurs d'une économie locale de plus en plus plébiscitée par les consommateurs. Voici comment ce basique s'est imposé comme un incontournable du style à travers les siècles.

Des rayures mystérieuses

Si les rayures nous semblent être les motifs le plus basiques de toute l'histoire de l'impression textile, leurs origines sont bien plus sombres et plus chargées de symboles qu'il n'y paraît. Il est important de rappeler qu'au Moyen-Âge les motifs rayés servaient à stigmatiser les déviants relégués aux marges de la société chrétienne de l'Occident. Ainsi étaient affublés de rayures les tenues des jongleurs, des musiciens, des bouffons, des bourreaux, des prostituées, des condamnés, des hérétiques, ainsi que celles du Diable et de toutes ses créatures lorsqu'on les représentait. Depuis, les codes ont changé, mais cette symbolique négative a perduré dans le temps. Au XXème siècle, la rayure habille encore les domestiques, les prisonniers, les bagnards, les membres de la pègre et plus récemment les déportés des camps de la mort...

Des bagnards et leur tenue rayée

A partir du XVIIème siècle on retrouve des costumes marins – tenues à rayures rouges et blanches ou bleues et blanches, de façon disparate chez les matelots. Mais une réglementation militaire viendra imposer une tenue officielle à l'équipage de bord. Le décret officiel du 27 mars 1858 instaure le tricot rayé bleu indigo et blanc dans la liste officielle des tenues de matelot qui comptent également le pantalon à pont, la chemise à blanche à col bleu, le manteau court en drap de laine (Le fameux caban qui connaîtra lui aussi ses heures de gloire mode), un bonnet à pompon pour le travail et un chapeau rond quand les marins ont les pieds à terre. Rigueur militaire oblige, les caractéristiques techniques de la marinière, considérée comme un sous-vêtement, sont très précises : « Le corps de la chemise devra compter 21 rayures blanches, chacune deux fois plus larges que les 20 à 21 rayures bleu indigo. » Pourquoi 21 rayures ? La légende voudrait qu'elles célèbrent les 21 victoires napoléoniennes.

Ainsi l'authentique tricot rayé comporte 20 ou 21 rayures (selon la taille du matelot) bleu indigo large de 10 millimètres espacées de 20 millimètres sur le torse et le dos, et 14 à 15 rayures bleues espacées de 20 millimètres sur les manches. Longues de trois-quarts, les manches ne doivent pas dépasser celles de la vareuse (blouse assez rigide portée sur la marinière). Le col échancré de la marinière a d'ailleurs donné sa forme au fameux col bateau.

Ce tricot rayé est fait d'une seule pièce, il n'y a donc pas de couture sauf au niveau des manches. À bord d’un bateau, il faut éviter tout ce qui est coutures, boutons qui pourraient se prendre dans les cordages. Les rayures permettaient également de repérer plus facilement un homme à la mer.

Les commentaires sont fermés.